Steampunk : Kesako ?
« Mais qu’est-ce donc que le Steampunk ? » me direz-vous. Si j’étais mal intentionné, peu passionné et illettré, je vous dirais que rien ne vaut quelque chose qui a déjà été écris, et je vous enverrai ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Steampunk. Mais ce serait lâche de ma part. Je vais donc m’employer à définir comme je le peux ce mot étrange et ses implications, tout en vous illustrant tout cela !
Imaginez… Un monde où les propriétés du pétrole ne furent jamais exploitées, où les matières plastiques ne furent jamais découvertes, où la vapeur est encore maîtresse en matière d’énergie !
Imaginez… Un monde où les ordinateurs ressemblent à des armoires ou des bureaux, remplis de mécanismes d’horlogeries de la plus minutieuse précision, tandis que l’écran est remplacé par un merveilleux système de ruban de papier poinçonné !
Imaginez… Un monde où les villes sont d’acier et de verre, de cuivre et d’étain, de vapeur et de toiles, tandis que le ciel est parcouru par de majestueux zeppelins commerciaux, aéroplanes à hélices ou dirigeables pirates !
Imaginez enfin, un monde où la mode serait restée celle qui était courante à la Belle Epoque, chapeaux haut de forme, gilets et vestes, montres à goussets, robes à dentelles, ombrelles, et autres jupons de velours. Où l’horloger du coin, dans sa redingote brune, part de chez lui tout les matins sur sa bicyclette à vapeur, tandis que les trains sont au sommet de leur gloire.
I – Une époque :
Il ne faut pas être érudit pour comprendre que le mouvement Steampunk est grandement, si ce n’est entièrement, inspiré par l’ère victorienne, cette fin de 19ème siècle où les scientifiques menaient découvertes sur découvertes, où tout était possible. Il s’apparente en partie au mouvement Néo-Victorien, même si pour ma part, la différence est abyssale : là où le Steampunk préfèrera évoluer dans une certaine « loufoquerie », à l’instar d’un scientifique fou, le Néo-Victorien restera sur le flegme anglais, dont Phileas Fogg, notre cher ami vernien, est un parfait exemple.
Le premier de ces messieurs est indéniablement Néo-Victorien, tandis que le second est un peu plus Steampunk… Vous ne voyez pas encore ? Pas d’inquiétude : c’est pour cela qu’il y a une suite !
II – Une Uchronie :
Ceci ce retrouve avec les inventions délirantes qui en surgissent, comme des montres à gousset servant de GPS grâce à un localisateur radio, ou encore une canne qui peut se déplier en un fusil longue portée. Sans parler des automates, des véhicules quadrupèdes à vapeurs, ou du photostéréoscope. Vous découvrirez tout cela en temps voulu ! *Rire machiavélique*
III – Extravagant, farfelu, loufoque, hurluberlu, bizarroïde, etc.
N’empêche, quelle classe ils avaient, nos arrières-arrières grands parents de la Belle époque ! Tous en costume trois pièces ou en longues robes, nœuds papillons et gilets obligatoires, chapeaux hauts de forme pour ces messieurs et ombrelles pour ces dames, à parcourir les avenues et boulevards des villes grandissantes… N’avez-vous donc jamais rêver de vous retrouver sur les Champs-Élysées, en fiacre, aux côtés de votre femme ou mari, observant au loin la fameuse Tour Eiffel, le projet de ce génie de l’architecture, en pleine construction sur les Champs de Mars ?
Enfin, uniquement s’il ne s’agit pas d’être un pirate de l’air, auquel cas il vous faudra vous procurer quelques oripeaux de cuir et de fourrure, assez vieillots de préférence, ou, à défaut, brûlés et abîmé à la main. Bien sûr, un bracelet muni d’une machine à écrire portable vous sera utile pour transmettre des ordres, sans oublier un tromblon électromagnétique pour combattre.
Là, vous avez saisi le titre de cette partie ? Maintenant, dites-vous bien qu’il ne s’agit ici que de deux exemples, et que je n’ai aucunement cité l’inventeur farfelu, le savant fou, le professeur démoniaque, le compte à la tête d’une entreprise aéronautique, le pilote de course automobile à vapeur, ou bien le simple ouvrier employé dans les usines automatisées de la Royal Train Co.
Rappelez-vous ceci : si quelque chose vous paraît compliqué, alors rajoutez encore quelques engrenages, un tuyau à fumée, une bobine de cuivre et un peu de suie, et vous vous rapprocherez alors de la perfection Steampunk.
Eh ! Mais ils manquent de rouages ces types ! Et de vapeur !
IV – Air, Terre, Eau, Feu : les thèmes importants
Bien que l’univers est tout autant étendu que le notre, voire peut-être plus, les auteurs, aventuriers et autres personnes qui vivent pleinement dans ce monde ont choisis d’axer leurs découvertes vers quelques thèmes principaux.
Tout d’abord, l’un des plus usité : la conquête de l’air, les dirigeables, les aéronefs, les pirates et autres. Prenez un exemple crucial : Abney Park, un groupe de musique (j’en reparlerais plus loin), a pour ‘background’, c’est-à-dire histoire passée, d’être l’équipage d’un dirigeable de piraterie, le Capitaine Robert étant le chanteur du groupe.
Ensuite, sur terre : les automobiles, tournant important dans la technologie victorienne, ainsi que les trains, indémodables symboles de la Belle Epoque, sont encore les stars de certains rêves Steampunk. Un mécanicien automobile a vite fait de devenir le centre d’une histoire de courses à travers le désert, les véhicules étant tous modifiés à la sauce Steampunk, ou bien un aventurier comme le Michel Strogoff de Jules Verne peu parcourir le monde en train.
Continuons avec la mer, où là encore notre imaginaire est alimenté par le plus grand visionnaire de l’histoire, Jules Verne, ici à l’affiche avec ses Vingt Mille Lieux Sous Les Mers et le fameux Capitaine Nemo, dont le Nautilus est indéniablement Steampunk.
Quand on vous parlais de trains…
V – Ambiances :
J’entends par ambiance essentiellement la musique associée au Steampunk, qui n’a pas été définie clairement, le mouvement étant sans doute trop vaste pour cela. Je vais donc ici m’efforcer de vous donner un aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre, sans être exhaustif.
Dans l’expression « Steampunk », il y a deux choses.
La première, c’est « Steam », c’est-à-dire vapeur, impliquant non seulement le côté « technologique » du mouvement, mais aussi le fait qu’il s’inspire essentiellement de la Belle époque et de l’air Victorienne. Ainsi, il n’est pas du tout contraire au Steampunk d’utiliser une ambiance classique, avec peut-être un peu de Vivaldi ou de Mozart, qui s’accommodent fort bien de votre atelier d’inventeur, ou de votre dirigeable pirate – c’est garanti !
La seconde, c’est « punk ». Ne prenez pas peur, il s’agit là seulement d’un reflet du mouvement « cyberpunk ». Et qu’est-ce qu’il reste à ce genre lorsque l’on enlève le côté cybernétique ? Eh bien, il vous restera un côté un peu farfelu, mais surtout post-apocalyptique. C’est ce qu’on retrouve dans la musique Industrielle, Alternative ou autre, qui peuvent se rapprocher de la musique « Steampunk » par excellence. Des groupes comme Vernian Process et Abney Park produisent une musique qui n’inspire pas, parfois, directement l’Univers Steampunk. Mais ils en respectent l’esthétique visuel, et il suffit de voir quatre seconde d’une vidéo d’Abney Park pour comprendre ce que je veux dire : un clavier de cuivre, un violon à lampes (dans le sens électronique du terme), un écossais à locks, un capitaine de dirigeable, une danseuse en robe victorienne, et j’en passe et des meilleures.
Vous avez compris ? Classique, industriel, alternatif, sombre, mais surtout, regardez l’esthétique vestimentaire du groupe !
Les stars de toutes les conventions Steampunk…
Veni, vidi, vici, comme disait l’autre type qui était pas assez riche pour se payer une couronne en or. Je pense que je vous ai tout dit, si ce n’est les références audio-visuello-textuello-steampunk, pour lesquelles l’article de wikipédia est très bien fait !
Je vais donc vous laisser ici, vous laissant savourer toutes ces connaissances nouvelles sur un monde tout aussi innovants, étranges et incroyable. Je dirais même plus : Unbelievable ! Unforgettable ! Un-qu’est-ce-qui-s’est-passé-able !
Ah oui, et je ne dois pas vous quitter sans faire une page de pub pour l’embrigadement et le recrutement dans l’armée de l’air :